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Paroisse de Sillé le Guillaume (72140)

Le mot du Père Narcisse Kakoma

17 Février 2021, 19:06pm

Publié par PSLG

LE CARÊME

Chaque année,  lorsque les chrétiens  veulent  célébrer une  fête  liturgique, comme Noël et  Pâques,  l’Eglise leur  offre  toujours un temps pour s’y préparer. C’est le  cas  pour  cette  année 2021. Nous  entrerons  en   Carême  le mercredi 17 février avec la  célébration  des  Cendres et  prendra  fin le  samedi  saint, le 03 avril.

L’Eglise nous propose 40 jours de préparation à la grande fête de Pâques.  Ce  temps  de préparation nous  allons  le  vivre  en paroisse, en famille et surtout personnellement. Ce temps nous l’appelons :  Le Carême.

Dans le Catéchisme de l’Eglise catholique, au n° 540 il est  dit  « L’Église s’unit chaque année par les quarante jours du grand carême au mystère de Jésus dans le désert » .                                                                       Pour les  chrétiens le carême, ce sont les quarante jours pour se préparer à la semaine Sainte et à la fête de Pâques.

Ce chiffre quarante symbolise : -  les 40 jours du déluge  -  les 40 années passées que les Hébreux ont passées dans le désert pendant l’Exode. Ce fut pour eux aussi une période de tentations et de préparation à l’entrée dans la Terre promise. -  Surtout les 40 jours en mémoire des quarante jours de Jésus au désert. Il y a mené un combat spirituel, soumis aux tentations de Satan. Il s’y prépara au dernier combat qu’il aurait à mener face à la mort.

Aujourdhui, le temps du carême est  devenu   un exercice spirituel qui prépare chaque chrétien à passer, avec Lui, par la mort et la Résurrection de Jésus.

Le carême est un temps de préparation à Pâques, à la victoire de Dieu sur le mal, à l’œuvre que le Christ a accompli pour nous par sa mort et sa Résurrection. Nous voulons nous préparer à cette victoire en nous y rendant plus sensible. Le carême est donc le temps où nous nous rendons plus réceptif à Dieu, à sa Parole. C’est un temps de conversion, c’est-à-dire de changement. Cest un Temps fort de notre vie d’Église, le Carême propose à chacun de se tourner vers Dieu et vers son prochain.

C’est une période de cinquante jours nous amenant jusqu’à la Pentecôte. Cette autre grande fête catholique célébrant l’envoi de l’Esprit-Saint sur les apôtres est destinée aussi à fêter la Résurrection et à la rendre féconde dans le croyant. 

Tous les fidèles sont  invités à faire le carême pour manifester leur solidarité avec les futurs baptisés de notre  paroisse, de notre  diocèse mais  aussi  de léglise toute  entière.  Chacun est appelé à pratiquer le jeûne et la prière  et le partage dans le seul but d’approfondir son appartenance au Christ. Ainsi tous les membres de l’Église,  de notre communauté paroissiale doivent se mettre  en marche vers Pâques, dans un même élan.

Le carême est pour nous  un temps de conversion et d’écoute de la Parole de Dieu. C’est un temps fort d’Église qui  nous  est  offert.

Père Narcisse KAKOMA

 

Quelques développements

Comment vivre le Carême

 

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs des trois tentations de l’oralité, du pouvoir et de nier nos limites humaines, en écoutant et méditant la Parole de Dieu de chaque jour, qui est très riche en ce temps liturgique du Carême.

La prière

Nous devons prendre le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. Prier à l’image de Jésus qui savait prendre du temps, échappant à la foule pour la mieux retrouver après son dialogue avec le Père. En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la télévision ou la radio, en évitant d’être trop dépendant des smartphones, nous acceptons chaquede nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui. Essayons donc de faire silence en nos vies, de sortir de la superficialité de certains emplois du temps pour donner priorité à l’Essentiel.

Le jeûne

L’ascèse est une réalité qui nous fait peur. Nous n’avons pas l’habitude de nous priver même si, aujourd’hui chez nous, beaucoup de nos concitoyens vivent dans des conditions précaires et connaissent l’inquiétude du lendemain. Certes, l’Eglise nous rappelle certains actes pénitentiels significatifs: manger moins chaque; jeûner (au moins pour un repas) ledes  Cendres et le Vendredi Saint; maîtrisernos instincts.
Mais surtout, elle attire notre attention sur l’importance de notre style de vie. S’inspire-t-il du Christ et des encouragements de l’Eglise ou bien, sous prétexte de modernité, s’inspire-t-il des complicités subtiles avec la mode, les mondanités et le  péché? Avec tous nos frères chrétiens, mais aussi avec tous ceux qui souffrent de la faim, d’un manque de liberté ou de dignité, avec tous ceux pour qui la vie quotidienne est une ascèse imposée, entrons dans ce jeûne du Carême comme dans le bain d’une nouvelle naissance.

Le partage

Le but du jeûne n’est pas seulement la privation, mais le partage, l’aumône : ce que nous avons économisé, nous sommes invités à le donner à ceux qui jeûnent tous les jours, car ils n’ont pas de quoi s’acheter à manger. Ils sont des millions dans le monde et des milliers en France !
Arrachons de nos vies l’individualisme et l’inertie pour nous engager au service des plus déshérités que soi. Développons la solidarité à l’intérieur de nos communautés ou à travers des associations ou des mouvements qui s’emploient à rejoindre et à servir les personnes diversement fragilisées. N’oublions pas tous ceux et celles qui, dans le Tiers-monde, vivent dans des situations encore plus tragiques que chez nous, marqués par la malnutrition, le manque de soins médicaux, l’extrême pauvreté, quand ce n’est pas la violence aveugle ou le regroupement dans des camps de réfugiés où règnent misère et promiscuité.

La pénitence et la réconciliation

Ce temps du Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le sacrement de Réconciliation Ce sacrement reçu personnellement témoigne, pour la communauté chrétienne et pour tous les hommes marqués par l’échec et le péché que le Dieu de Jésus-Christ ouvre largement Son pardon à tout homme de bonne volonté, qu’il n’y a pas d’échec définitif et que Dieu est plus grand que notre cœur.

Engageons-nous sur la longue route du Carême résolument et avec foi. Après avoir accompagné Jésus dans son entrée à Jérusalem aux Rameaux participé à la Cène le Jeudi Saint , monté avec Lui au Golgotha le Vendredi Saint, dans la nuit de Pâques, avec tous les nouveaux baptisés, nous renouvellerons les engagements de notre baptêrme et nous chanterons l’Alleluia Pascal, en tenant nos cierges allumés par lesquels Jésus ressuscité illuminera nos visages

 

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